Depuis septembre 2018, les téléconsultations sont prises en charge par l’Assurance maladie mais sous certaines conditions. « Détails » ignorés par certains sites de « e-médecine » au dépend des patients.
En effet, la prise en charge n’est faite que s’il y a respect le parcours de soins : la consultation à distance doit se dérouler avec le médecin traitant ou sinon avec un médecin déjà consulté dans l’année.
Ainsi, un site est arrivé début janvier sur Internet promettant l’obtention d’un arrêt de travail au prix d’une consultation ordinaire (25 €) et soi-disant « remboursable » ce quia déclenché la réaction de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
Elle a aussitôt dénoncé une publicité mensongère et exigé la fermeture immédiate de la plateforme, les arrêts de travail n’étant pas susceptibles d’être distribués à la demande.
Depuis la mise en place du remboursement de la téléconsultation ce type d’abus arrive de plus en plus souvent : des entreprises contournent régulièrement les règles conventionnelles et font croire aux patients que les soins seront remboursés », selon le syndicat MG France, syndicat français de médecins généralistes.
Les conditions de remboursement doivent accompagner le déploiement de la télémédecine sur tout le territoire et faire respecter par les patients le parcours de soins pour qu’ils puissent bénéficier du remboursement à taux plein.
Mais des dérogations ont été édictées pour les patients sans médecin traitant ou dont le médecin traitant est indisponible dans un délai compatible avec leur état de santé, dérogations dévoyées par certaines sociétés, les transformant en règles (comme la proximité géographique exigée par la Cnam, par exemple).
Si quelques mutuelles ont acceptées de ne pas prendre en compte la totalité de la cohérence du parcours en ayant noué des partenariats avec des plateformes de téléconsultations pour quelques rendez-vous par an généralement, le reste du temps, c’est l’usager qui doit payer, souvent à la minute (2 €), ou à la question (6 €) la plupart du temps ce que le patient ne sait pas toujours….
Face à ces dévoiements une cinquantaine d’entreprises s’est constituée en association (« Les Entreprises de télémédecine (LET) ») début 2019 pour « contribuer au déploiement d’une médecine à distance à la fois déontologique, performante et complémentaire à la médecine physique».