Nous étions huit à nous retrouver le 20 juin au matin devant la ferme du Perchy pour une randonnée sur le circuit des onze étangs de la Dombes dans l’Ain.
Après une petite collation appréciée de tous, notre randonnée a démarré sous un soleil radieux en longeant l’étang des Léchères où nous avons pu admirer des cygnes et des foulques puis nous avons longé l’étang Jambre asséché. Bernard nous a alors expliqué l’exploitation des étangs de la Dombes : ce n’est qu’au XIème siècle que les hommes ont commencé à exploiter ces terres inhospitalières à des fins piscicoles. Par la suite, la pratique de « l’Assec- Evolage », culture en alternance , a permis de fertiliser le sol pauvre de la Dombes .Pendant deux ans , lors de l’Evolage, l’étang en eau douce procure du poisson ( carpes, tanches, brochets, ….).La chasse est pratiquée pendant l’hiver, puis l’eau évacuée par la vanne (le thou) permet la pêche .Vient ensuite l’Assec où durant un an l’agriculteur peut cultiver cette terre riche des déjections d’oiseaux (poules d’eau, mouettes, foulques, …) et des plantes aquatiques et obtient ainsi une bonne récolte de blé ou de maïs. Forts de ces explications, nous avons repris notre ballade en longeant, sous une agréable allée, les étangs Neuf Léger, Marcua, Jannet, …. avant de rejoindre Saint Nizier le Désert, petite commune rurale, lieu de notre pause déjeuner. C’est en terrasse du restaurant « Au Plaisir de l’Etang » que nous avons dégusté un excellent repas. Nous avons ensuite repris notre promenade pour rejoindre l’étang des Epansardières, puis la ferme des Grassières, les étangs Neuf et Perchères avant de rejoindre nos voitures pour nous rendre à quelques kilomètres de là, à l’Abbaye Notre Dame des Dombes.
C’est lors de notre pose goûter que Dominique nous a présenté l’histoire de cette abbaye cistercienne (située sur la commune du Plantay) dont la particularité est d’être construite entièrement en briques rouges. Fondée en 1863, elle a eu pour mission première d’aider au développement sanitaire, social et spirituel de cette région. Pour ce faire les moines ont reçu 160 hectares de terres, fermes et cheptel compris : il ne leur restait plus qu’à défricher et construire ! Le travail agricole des Trappistes a ainsi contribué à améliorer les conditions de vie .Lors de la seconde guerre mondiale, 35 de ses moines furent appelés sous les drapeaux (2 d’entre eux furent tués) et les autres ont soutenu les maquis environnant notamment en cachant Juifs et résistants. Deux moines furent assassinés lors de perquisitions allemandes .En 1946 l’abbaye reçut les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre. L’abbaye a été confiée en 2001 à la communauté du Chemin Neuf qui prolonge cette tradition de travail et de prière.
Après ces informations, nous sommes allés visiter l’église et l’atrium avant de nous rendre au « magasin » lieu accueillant pour trouver les productions traditionnelles de l’abbaye : Musculine (spécialité de l’abbaye transmise par les moines), pâtes de fruits, miel, pain d’épices, jus de pomme, fromage …..)
Après une heure de visite, il fut temps de nous séparer, contents de cette agréable journée.
Dominique Dupuy Lorin