Le 28 mars, une première (forte) journée de mobilisation a eu lieu dans de nombreuses crèches à l’appel du collectif « Pas de bébés à la consigne » regroupant professionnels et syndicats. En parallèle, une pétition a reçue 17 000 signatures en quelques heures sur Internet.
La principale raison de cette inquiétude est de voir la qualité des services baisser avec la création de 30 000 places supplémentaires prévues d’ici à 2022.
Des ordonnances sont en cours (prévues pour avant l’été), s’appuyant sur l’article 50 de la loi pour un État au service d’une société de confiance (Essoc) (1).
Simplifier les normes c’est, par exemple, modifier les mètres carrés par enfant (la diminution du nombre minimal concernerait surtout les centres villes), les ratios de professionnel par enfants, le niveau de diplômes des encadrants, etc.
Des passerelles seraient instaurées entre l’ensemble des métiers de la petite enfance « en échange » du maintien de la règle « 40-60 » imposant au moins 40 % du personnel d’encadrement qualifié….
La secrétaire d’État en charge du dossier, Christelle Dubos, estime que simplifier ces normes est nécessaire car elles empêcheraient actuellement des associations, voire des communes, d’ouvrir des crèches.
Par exemple, le taux d’encadrement des enfants, actuellement d’d’un adulte pour huit enfants qui marchent et d’un adulte pour cinq enfants qui ne marchent pas, va être revu, ce à quoi s’oppose le collectif.
La secrétaire d’État juge pour sa part « ce critère ……subjectif…. », que « La réponse varie selon les départements et c’est un vrai casse-tête pour les structures…et aboutir à de nouveaux critères plus en phase avec les besoins réels des enfants. ».
Besoins réels des enfants où volonté de diminuer les coûts ?
Le collectif s’était déjà mobilisé fortement avec succès en 2015 contre des propositions gouvernementales identiques.
- Essoc : Texte adopté l’été dernier qui prévoit que le gouvernement devra préciser les simplifications de normes dans le secteur de la petite enfance par voie d’ordonnances.