Samedi 11 mars 2017, un soleil magnifique sur la ville de Mornant où nous nous sommes retrouvés à 22 pour une balade dans l’histoire.
Mornant est une ville où tout le temps, on monte et on descend. Les fifres sont les surnoms des Mornantais et le blason de la ville représente sur fond vert deux fifres liés d’un ruban rouge.
Départ vers le pont-aqueduc Romain de l’Aqueduc du Gier.. Vu du quartier de l’Arc, nous le dominons et son canal est bien visible. Nous descendons vers le Mornantet, une des rivières qui traverse Mornant. Nous observons un « regard » de visites, plusieurs coupes du canal souterrain et le pont à 3 arches. Le tracé de l’aqueduc est dessiné sur une carte hydrographique au pied du pont. Il captait l’eau issue du versant nord du Mont Pilat pour l’amener, par 75 km de canal, jusqu’à Lugdunum.
Puis nous remontons vers la partie Moyenâgeuse du village avec un clin d’œil vers le Collège Ronsard, Ronsard qui fut l’un des prieurs de Mornant.
Au moyen-âge, Mornant n’était qu’un petit bourg, entouré de remparts dont il ne reste que le tracé médiéval. Les rues aux noms évocateurs (du Château, Carémi, des terreaux, des fossés) entourent l’église et l’emplacement du château. Celui-ci, entièrement démoli en 1910 se situait sur l’actuelle place St-Pierre .
Petit regard vers la mairie et le singulier hôtel des postes, avec son baromètre et son blason. La tour du Vingtain hélas n’est pas ouverte le samedi.
Nous nous dirigeons vers l’église Saint Pierre.
La partie datant du XVè siècle a été bâtie sur l’emplacement d’une église romane. Elle fut agrandie en 1840-1850 . Le porche du XVème siècle fut démonté et reconstruit à l’identique. Les fonts baptismaux, à la cuve en forme de calice, les chapelles latérales et le maître-autel ont été dessinés par Bossan, Des vitrines vers l’entrée présentent des chasubles, ostensoirs…..
Les boiseries du chœur représentent 27 scènes de l’ancien testament. Sur un des murs de la chapelle de la Sainte-Vierge, une grande toile offerte en remerciements aux Mornantais par Napoléon III après une élection à 100% pour lui.
Dans le clocher , une cloche date de 1516, seule restante de la réquisition révolutionnaire. La cloche espagnole, abandonnée sur le territoire de Mornant par les armées de Napoléon rentrant d’Espagne, fut ramenée dans le clocher par les Mornantais. En 1998 est né le projet de faire fondre la cloche de l’an 2000 par souscription. Le 11 septembre 1999 elle fut bénie par l’archevêque de Lyon et installée dans le clocher, elle sonna le 1er janvier 2000 à zéro heure et donne le « la ».
“A l’extérieur de l’église sur un pilier du côté droit du porche grimace la statue de Carémi . Les compagnons du tour de France s’en servaient de point de repère .
La faim se fait sentir et nous nous approchons de la rue Bourgchanin, autrefois entrée dans la ville de Mornant, rue très pentue. En haut, un petit restaurant, Chez Maurice, et tout le monde s’est régalé.
Dernière étape de la visite, la Maison de Pays, maison dont toute l’équipe est constituée de bénévoles. Elle est au n° 6 de la rue Joseph Venet, construction du XVè siècle remaniée au XVIIIè siècle . Au rez-de-chaussée, un puits porte la date de 1728. Le “potager” ancêtre de la cuisinière, maçonné dans le mur, était alimenté par la braise de la cheminée. Un vieil escalier en colimaçon avec marches en chêne, taillé dans la masse, servait d’entrée pour les appartements. .
Au 1er étage une Bretagne de cheminée portant aux angles le Tau de St-Antoine et au centre, l’aigle bicéphale de l’Empire germanique, laisse à penser qu’il s’agit d’un relais hospitalier des Antonins.
Cette maison présente à la fois de très beaux locaux et des expositions renouvelées régulièrement. Au premier étage le peintre JAGER avec “Des aquarelles qui parlent Nature, Voyages et Souffle” et sur les 3 autres étages, Nature et vous, exposition qui a pour objectif de participer à la compréhension des enjeux liés à la gestion de la biodiversité dans l’aménagement du territoire du Pays Mornantais. Les programmes sont sur le site de la Maison de Pays.
Il reste encore beaucoup de choses à voir. Mais pour ce samedi, la visite se termine toujours sous le soleil.
Monique RUFETE