La réduction d’impôts des plus riches doit, selon cette théorie, bénéficier à tous par le biais des investissements supplémentaires qu’ils seraient capables de réaliser.
Cette théorie a inspiré Emmanuel Macron qui a donc supprimé pour les « premiers de cordée » l’ISF et diminué l’impôt sur les revenus du capital. Les associations caritatives s’en étaient inquiétées, craignant une diminution des dons mais la « Macronie » s’était montrée rassurante.
Las, les associations ont bien constaté fin 2018 une diminution de l’implication des gros donateurs.
Là encore, des membres de la majorité, aux « éléments de langage » bien appris, tendaient à minimiser cette baisse voir à y donner d’autres explications ….
L’agrégé d’économie Arnaud Parienty s’est penché sur ce qu’il nomme un « mythe » (*) et reprend point par point les raisonnements économiques des tenants du ruissellement.
Il démontre, de manière rigoureuse et claire, qu’aucun effet positif n’a été démontré et même qu’il renforce les inégalités et aggrave ainsi l’instabilité de la société. Mais ces travaux seront-ils pris en compte par nos dirigeants ?
Déjà, le secrétaire d’Etat au Travail de Bill Clinton, l’économiste Robert Reich, en avait dit : « L’économie du ruissellement s’est révélée être un canular cruel ».