Le 08 juin, nous nous sommes retrouvés tôt en gare de Lyon Part Dieu pour rejoindre Chambéry en TER. Le démarrage de la journée fut plus que chaotique : rame initiale restant à quai, nouvelle rame en retard, rupture de correspondance : finalement nous sommes arrivés à destination avec 40 minutes de retard !
Nous avons rejoint rapidement la rotonde ferroviaire où nous attendait avec impatience notre guide conférencière. Une fois tous les 12 assis dans l’édifice sur des pliants, nous avons découvert l’histoire de ce bâtiment classé à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques fin 1984.Construite sur demande des PLM à partir de 1906, mise en exploitation début 1911, elle offre un bel exemple de patrimoine industriel du début du XXème et ne peut qu’étonner le visiteur .C’est la plus grande jamais construite avec ses 108 mètres de diamètre intérieur et ses 800 tonnes de charpente métallique articulée de type Gustave Eiffel. Elle couvre 9500m2 et permet le remisage de 72 locomotives sur 36 voies rayonnantes. Posée sur 3118 pieux enfoncés qui lui servent de fondations, elle a une hauteur totale de 34,20m, une coupole de 55m de diamètre et une plaque tournante de 24m. Après la vapeur, la rotonde, dès 1929, accueille la locomotive électrique la plus puissante du monde (262 AE2). En 1944, elle résiste au bombardement américain et retrouve son aspect original en 1948. Toujours en service en 1982, et devant l’ampleur du coût de la rénovation, la SNCF projette sa démolition : c’est sans compté sur la détermination de quelques cheminots qui obtiendront son classement, ce qui obligera la SNCF a en assurer l’entretien. Les travaux ont duré jusqu’en 2011 et la rotonde n’a jamais cessé son activité : elle abrite aujourd’hui le Dépôt de Chambéry et les ateliers de Maintenance du Matériel. Parallèlement elle abrite un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine : 800m2, autour de 4 voies où sont exposées d’anciennes machines électriques qui ont attiré notre curiosité.
Nous avons ensuite regagné, sous un soleil radieux, le centre ville de Chambéry et la Brasserie Folliet, lieu de notre déjeuner.
Une fois bien rassasiés, nous avons commencé notre découverte de la ville en suivant les petits éléphants qui jalonnent les pavés du centre historique. La vieille ville recèle des trésors ! Le charme de ses traboules secrètes (appelées localement « allées »), ses surprenants trompe-l’œil, les couleurs chaleureuses des ses bâtisses, lui donnent un parfum de mystère. Nous avons découvert tout cela : les Halles sur la place de Genève, la place Saint Léger, la rue de la Juiverie, la rue Basse du Château, le Château des Ducs de Savoie, les Traboules, l’Ilot de l’Horloge(XIX ème) , la rue de la Croix d’Or et ses nombreux hôtels particuliers, le Théâtre Charles Dullin, la Fontaine des Eléphants, l’Hôtel de Cordon, La Cathédrale Saint François de Sales et ses surprenantes peintures en trompe-l’œil, la maison où vécut Jean Jacques Rousseau quelques années à partir de 1728 , la rue de Boigne , l’Hôtel de Ville, l’église Notre Dame, et la « Sasson » ( en savoyard: grosse femme) : statue représentant la Savoie , édifiée en 1892 lors du centenaire du premier rattachement de la Savoie à la France sous la révolution française.
Nous avons ensuite rejoint la gare où notre visite découverte s’est terminée. Après avoir remercié Agnès, notre guide de l’après midi, nous nous sommes dit au revoir contents de cette journée ensoleillée, très enrichissante et pleine de surprises dans cette belle ville qui nous a donné envie d’y revenir.