L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) a présenté hier 11 décembre plusieurs indicateurs sur le bilan des activités de transports en 2017 :
92,4 milliards de passagers.km
L’Arafer a donc annoncé la « bonne nouvelle »pour la fréquentation du réseau ferroviaire.
Pour rappel, elle se mesure à partir du « nombre de passagers kilomètres »soit le nombre de kilomètres réalisés par le nombre de passagers(un passager qui voyage 100 km compte pour 100 passagers.km).
Avec 92,4 milliards de passagers/km en 2017, on note une augmentation de 7 % par rapport à 2016 et même « juste » en nombre de passagers, c’est presque + de 6 % entre 2015 et 2017.
Cette hausse est d’autant plus notable que la fréquentation du ferroviaire (hors urbain)baissait depuis 2011.
Selon le commentaire de l’Arafer, cette augmentation a pour causes principales :l’exploitation en 2017 des nouvelles LGV, des nouvelles offres« Ouigo »et de la baisse du nombre de conflits sociaux.
9,8 % de voyages en train en France
Le train augmente ainsi sa part de transport modale en France :le réseau ferroviaire SNCF a représenté près de 10 % des transports intérieurs des voyageurs, niveau jamais atteint depuis2013.
Pour sa part, le transport automobile représente plus de 80 % départ modale des déplacements.
4% de suppressions quotidiennes et 11 % de trains avec un retard au moins de 6 minutes à l’arrivée
En2017, sur une moyenne quotidienne, il a été calculé un taux de suppression de 4 %, dont2,6 % d’annulation de dernière minute.Ce dernier pourcentage ne s’est pas amélioré par rapport à 2016et s’est même aggravé en ce qui concerne les TGV (pannes à la gare Montparnasse).
Pour les circulations quotidiennes, 11 % sont arrivées à leur terminus avec au moins 6 minutes de retard et 13 % avec au moins5 minutes de retard. La situation est toutefois différente selon les activités : si 12 % des TER ont subis des retards de plus de 5 minutes, c’est 17 % des trains de banlieue aux heures de pointe.
Les retards sont nettement plus fréquents pour les moyennes et longues distances : 24 % des TGV domestiques et 25 % des Intercités et des liaisons internationales.
En 2017, l’usager d’un service TER a payé en moyenne 7,5 centimes d’euros HT par kilomètre parcouru
L’Arafer met ce montant en avant par rapport au coût moyen total par kilomètre parcouru : 39,5 centimes d’euros HT par passager. Le complément public représente donc 32 centimes d’euros HT par kilomètre pour chaque passager.
► 28 710 kilomètres de lignes exploitées
On assiste à une extension, légère, de près de 350 km car les nouvelles LGV compense la suppression de 128 km de lignes classiques.
La France se situe, en Europe, à la deuxième place pour la taille totale du réseau ferré (derrière l’Allemagne) et la taille de son réseau LGV (derrière l’Espagne).
Si l’utilisation du réseau augmente légèrement elle est très hétérogène : 50 % du trafic total est effectué sur 15 %du réseau et 80 % est réalisé sur 39 % des lignes.
20 %du réseau ne voit passer qu’1 % des trains….
Jean-François Coué
Commentaires :
- Sur l’augmentation de 7 % de V/km par rapport à 2016 (comme quoi quand on se donne les moyens, les gens viennent au train)
- Sur le nombre jours de mouvements sociaux (« grâce » à la réforme ferroviaire en 2018, sa baisse aura pris fin)
- Sur le fait que 20 % du réseau ne voit passer qu’1 % des trains (c’est tout bon pour les autocaristes en général et les cars « Macron » en particulier)