Mars est l’un des mois préférés des Français. C’est le mois du printemps, les jours rallongent, les températures remontent tranquillement. C’est aussi le mois du mimosa qui émaille de jaune les allées et les jardins. Ce même jaune qui, chaque samedi, vient colorer des rues et des avenues partout en France. Ce jaune des gilets qui rappelle qu’il y a une forte contestation et surtout une grande inquiétude ainsi qu’un manque de confiance dans l’avenir et dans nos dirigeants. Dirigeants qui, force est de le constater, ne contrôlent plus rien. Ils se sont mis au service du monde de la finance. Difficile avec ce postulat d’imaginer une sortie de crise. Pourtant les familles ont réellement de plus en plus de mal à boucler les fins de mois, et les réformes à venir ne vont rien arranger. Les cheminots seront, une fois de plus, pris dans la tourmente : placement de la SNCF en Société Anonyme (SA) de droit privé, réforme des retraites avec, à la clé, la disparition de notre régime spécial, nouvelle convention collective en remplacement de notre RH0077.
Au printemps dernier, les cheminots et leurs organisations syndicales se lançaient dans une lutte de longue haleine qui dura tout l’été. Le but était de s’opposer à la réforme de la SNCF et de défendre le service public, et plus largement de tous les services publics. Notre culture sociale, associative et syndicale fait que nous sentons bien avant les autres les changements et leurs dangers.
Pour revenir à la crise actuelle, des solutions sont possibles et, sans rentrer dans les détails, je ne dirai qu’une chose : les plus gros ne peuvent pas continuer à s’enrichir alors que les plus faibles continuent à s’appauvrir.
Laurent LANGLIN